24 juin 2019

Nous sommes à mi-chemin de notre séjour dans les îles du Vanuatu et nous avons déjà l'impression d'être parti depuis des mois.

Au-delà des paysages colorés, mélangeant les verts de la terre et le bleu de l'océan, c'est les vanuatais qui nous touchent. Sans tomber dans le niais d'une description édulcorée, nous avons été étonnés par leur accueil franc et sans fioritures. C'est simplement agréable de voir une main se lever en réponse à notre "salut".

C'est aussi des conversations qui s'engagent, sans suspicion ou méfiance, autour de sujets banals dans un premier temps. Un "halo" marque le contact, puis nous testons le "hello" ou "bonjour" pour voir si nous continuons en français ou en anglais. Nous prenons notre temps pour échanger avec les habitants, et parfois nous nous prenons d'affection pour l'un ou l'une d'entre eux. C'est seulement là que nous commençons à parler de leurs vies et de la nôtre.


Nous sommes arrivés à Port Vila le mercredi 12 juin. Nous y sommes restés près d'une semaine et nous avons commencé à y prendre nos habitudes : des balades sur la jetée, des verres au Nambawan Café, des courses et déjeuners au Marché, des douches au WaterFront, l'inspection journalière du mouvement des oursins du ponton à annexes, et bien sûr l'observation des allers et venues des bateaux au mouillage. Les journées sont passées vite !

Nous avons également fait les touristes en louant une voiture un dimanche pour faire le tour d'Efate avec les parents de Martin, Daniel et Geneviève. Les différentes côtes de l'île ne se ressemblent pas car l'environnement varie selon son exposition au vent ... C'est magique ! Personnellement, les paysages du nord m'ont subjuguée et j'ai été envahie d'un sentiment de nostalgie. Cela me rappelait Tamatave à Madagascar, où j'ai vécu 7 ans durant mon enfance.

Afin d'explorer aussi l'intérieur de l'île, nous avons fait une randonnée à cheval, Daniel, Martin et moi. Certes, on l'a aussi faite car je suis passionnée par les chevaux : ). C'était une jolie manière de quitter Port Vila puisque nous partions le lendemain pour le nord.


9 juillet 2019

Le mois de juillet est entamé et nous sommes toujours au Vanuatu, sur l'île de Santo.

Nous avons passé plusieurs jours entre Efate et Santo, en amoureux. Les journées se sont écoulées paisiblement, ponctuées de diverses activités : cuisine, lecture, bricolage, jeux de société (on recommande le jeu Duel, merci Kevin ; )), apprentissages en tous genres, séances "cinéma" dans le cockpit,... Nous arrivons à Luganville le 30 juin où nous retrouvent le lendemain le couple de tasmaniens, Ken et Bron, rencontré sur Epi Island. Nous partons rapidement vers le nord, à Port-Olry, avec une voiture de location. Nous y retrouvons les parents de Martin dans un somptueux paysage, assez proche de ce que l'on pourrait décrire comme le paradis. Bien que nous ayons été secoué dans la nuit par un tremblement de terre de 5.8, nous apprécions le lever de soleil sur Dolphin Island pendant que nous nous baladons sur la plage de sable blanc. Une rencontre avec un cheval entre les arbres finit d'égayer ce début de matinée. Nous partons bientôt pour Luganville afin d'embarquer de nouveau sur No Soucy, direction Oyster Island sur la côte est de Santo. Nous sommes avec Ken et Bron, navigants sur Nichola, pour approcher le passage permettant d'accéder à la baie où nous souhaitons mouiller. Ils nous y rejoindront le lendemain matin, ayant touché une roche après que nous soyons passés. Le mouillage étant très abrité, nous y restons près de deux semaines pour éviter de redescendre au près sur Luganville, soit face au vent à devoir tirer des bords, avec un vent de 20 à 25 noeuds. Nous sommes tous les quatre et la vie s'organise bien sur No Soucy. Chacun s'active, selon ses envies et compétences : réalisation de moustiquaires et autres travaux de bricolage, couture pour embellir l'intérieur ou renforcer les tauds extérieurs, confection de pains et autres mets pour le maintien du moral de la troupe,... Ce mouillage permet d'accéder à deux superbes trous bleus, Matevulu et Riri, que nous rejoignons en kayak pour nous et en annexe pour les parents de Martin. La couleur de la rivière alllant vers Riri est plus limpide que celle pour rejoindre Matevulu mais c'est dans ce dernier que nous avons eu quelques sensations fortes en sautant d'une corde suspendue dans un banian en contrehaut du trou bleu ! Ces rivières claires et propres (nous l'espérons ! ) nous donnent des idées : nous partons avec nos 15 bidons de 5 litres et notre shampoing pour faire le plein d'eau douce du bateau et prendre une douche fraîche dans cette baignoire immense que nous offre l'embouchure de Riri. Nous profiterons de cet arrêt prolongé dans cette baie pour faire une balade à cheval entre plaines, plages et rivières, la veille du départ d'Oyster Island.


Nous regardons chaque jour les prévisions météorologiques pour la traversée de Luganville à Bundaberg. Martin, en capitaine consciencieux, a noté toutes les informations nécessaires sur les mouillages possibles au récif D'entrecastaux, au nord de la Nouvelle-Calédonie, et aux Chesterfields. Il les a affinées après en avoir discuté avec les navigateurs que nous avons rencontré jusqu'à aujourd'hui et les données recceuillies sur le site internet noonsite.com.

Le départ aurait lieu entre le mardi 16 et mercredi 17 juillet. Nous prévoyons une journée pour les derniers préparatifs : plein d'eau et de gazole, formalités administratives, ravitaillement,... L'excitation du départ commence à se faire sentir !